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La Municipalité de Charenton-le-Pont est très attentive au suivi de l’activité de l’usine d’incinération d’Ivry-Paris XIII du SYCTOM, agence métropolitaine des déchets ménagers, qui fait face à la rive sud de notre commune. Un équipement de ce type en milieu urbain doit être l’objet de toutes les attentions et nous y veillons en lien avec les représentants de l’Etat et de l’Agence Régionale de Santé. Le 02 avril 2025, un article du journal « Le Parisien », a été publié au sujet d’une récente action du Collectif 3R qui est une association francilienne s’opposant à la reconstruction de l’unité de valorisation énergétique du Syctom à Ivry-sur-Seine. Cette association a relayé les résultats de l’analyse intermédiaire d’une étude conduite par l’ONG ToxicoWatch sur la concentration en polluants organiques persistants autour de 3 incinérateurs européens, dont celui d’Ivry. En effet, cette ONG a réalisé entre 2024 et 2025 des prélèvements de mousses notamment autour de l’incinérateur notamment dans des cours d’écoles primaires avec l’autorisation des mairies d’Ivry-sur-Seine et de Charenton-le-Pont (Dulcie September, Guy-Môquet, et Orme au Chat à Ivry, Port aux Lions et Robert Desnos à Charenton). Dans ce cadre, cet organisme met en avant la présence de concentrations de dioxines supérieures aux valeurs limites européennes pour la sécurité alimentaire selon ses critères d’analyse à partir des prélèvements faits particulièrement dans les périmètres des écoles Guy-Môquet d’Ivry et Port aux Lions de Charenton. En parallèle, le SYCTOM a immédiatement réagi en indiquant les limites de cette étude d’un point de vue de sa méthodologie scientifique. De plus, des taux élevés sont mesurés sur les points témoin pris en dehors de la zone d’influence de l’usine d’Ivry-sur-Seine. Ainsi, situé à 2,5 km de l’usine, le point témoin du Jardin des plantes montre la présence de dioxines à un niveau équivalent à celui mesuré à l’école Dulcie September. De plus, le rapport conclut à une contamination généralisée par les dioxines de certaines zones de Paris, sans que le lien ne soit fait avec les émissions de l’incinérateur, rejoignant en cela les conclusions de l’Agence Régionale de Santé (ARS) sur ce sujet. En 2022 déjà, une étude de Toxicowatch sur les œufs de poules domestiques, avait conduit l’ARS à constater que les sols de l’unité urbaine d’Ivry étaient durablement contaminés et que la consommation d’œufs issus de ces exploitations de particuliers posait des risques pour la santé des consommateurs. Une recommandation de ne pas consommer ces œufs avait été émise et elle est toujours en vigueur. Mais aucune autorité officielle n’avait fait de lien direct entre l’usine d’incinération et la pollution. A l’époque, le SYCTOM avait déjà souligné les limites de l’étude ToxicoWatch dont les résultats étaient à considérer avec prudence. Selon le rapport final de l’ARS fin 2023, les analyses statistiques démontraient qu’il n’existe pas de différence significative de pollution dans les sols des sites situés à proximité des incinérateurs et les sites les plus éloignés. Autrement dit, les polluants sont partout, y compris autour des incinérateurs. Le SYCTOM tient à rappeler que l’unité d’incinération des ordures ménagères à Ivry-sur-Seine est classée ICPE (Installation classée pour la protection de l’environnement). Elle est, à ce titre, soumise à une règlementation stricte de ses rejets, dont les dioxines et respecte scrupuleusement les règles qui lui sont fixées à la fois dans la surveillance qui y est appliquée et dans le respect des valeurs limites à respecter. La nouvelle unité de valorisation énergétique qui sera mise en service à Ivry-sur-Seine en 2025, utilisera des technologies de pointe en termes de traitement des fumées, permettant ainsi de réduire encore les émissions de polluants, très en dessous des seuils règlementaires, déjà respectés par l’usine actuelle. L’usine d’Ivry qui est implantée sur ce site depuis 1969 et dont la vocation est également d’assurer aussi le traitement des ordures ménagères de nombreuses communes autour de cette zone dont Paris. Les élus de Charenton-le-Pont sont vigilants quant à ce sujet et demeurent en lien avec les autorités publiques concernées pour suivre les activités du SYCTOM et rassurer nos concitoyens sur la surveillance environnementale relative à ce site.